« J’ai toujours été intéressé par le métier de commissaire de police »

À 23 ans, étudiant à Sciences Po Aix en master 2, Victor Burguin n’en a pas fini avec les examens, pas plus qu’avec Tremblay. Dès qu’il le peut, il rentre chez lui au Bois-Saint-Denis pour voir ses parents, qui lui sont un précieux soutien. Tremblay est une ville où il se sent bien, en particulier du fait de ses espaces verts et de la qualité de vie. Pour parfaire son anglais, Victor part aussi de temps en temps en voyage aux États-Unis, pays qu’il connaît
bien.
De façon fortuite, il a eu connaissance de l’aide numérique municipale, et celle-ci s’est révélée opportune. « L’année dernière, j’ai eu un souci d’ordinateur, raconte-t-il. Mon disque dur a lâché juste avant mes partiels. Cette aide tombait à pic : j’étais dans la période où je rédigeais mon mémoire de fin d’études. Il porte sur la militarisation de la police aux États-Unis, pays pourtant considéré comme celui de la liberté. »
Cette année, Victor prépare les concours d’officier et de commissaire de police. Si cette institution est, selon lui, très décriée aujourd’hui, il trouve motivant de modifier son image. « J’ai toujours été intéressé par ce métier. J’ai choisi Sciences Po parce qu’il y avait cette préparation au concours », confie-t-il.
L’élection présidentielle, le jeune homme y pense aussi, bien entendu – en tant qu’étudiant en sciences politiques mais surtout comme citoyen. « On sort d’un quinquennat marqué par la crise sanitaire et sociale, par les Gilets jaunes. » Et s’il s’inquiète de la montée d’Éric Zemmour dans les sondages, il ne croit pas à une victoire de l’extrême droite. « Nous avons une culture libérale et de résistance qui est différente de celle des autres pays, estime l’étudiant. J’espère que les jeunes se mobiliseront pour ce scrutin, comme ils le font dans la rue pour l’écologie ou d’autres questions sociétales. » Lui a choisi sa cause : celle des animaux.
Auteur : Pierre Grivot
Témoignage issu du grand angle : Une jeunesse pleine de ressources